Le dessin est d’une certaine manière très lié à la philosophie. Dans le fond les deux pratiques se rejoignent. Si nous revenons à la base de la philosophie, l’antique donc. L’objectif est de devenir meilleur en travaillant chaque jour. Cela passe par la pratique, l’analyse et la critique objective de ce que l’on amène de soi au monde, tout en tentant de rester le plus détaché des émotions négatives.
Dessiner, au même titre que philosopher, c’est apprendre à mieux voir et à mieux se situer grâce à la construction. Ce qui implique de comprendre les soubassements de ce qui fait le sujet et qui par prolongement fait le monde. Le Notre. Une fois que l’on saisit ce qu’il y a derrière une entité, on peut saisir l’essentiel, et celle-ci passe fatalement par la construction.
Or notre vision ne pourrait pas être plus claire et précise sans les efforts les plus réguliers possibles. Chaque parcelle, chaque amélioration se doit d’être conquise, de jour en jour, centimètre par centimètre, au-delà de la déception de la grande œuvre ratée. Un vrai travail de minutieux tricotage. C’est le prix à payer pour celui ou celle qui veut devenir meilleur. Et c’est de cette probité envers l’acte et la foi d’un meilleur soi que les grandes victoire viendront.
Cela demande patience et confiance. Pour cela, il est important de retenir que les grandes œuvres, celles qui traversent les époques sont nées de cette discipline emplie de résilience et d’une volonté forte d’amener quelque chose qui en valait la peine.
Si la grandeur était aussi facile à atteindre, celle-ci n’aurait plus aucun sens.
Plus rien ne serait plus jamais sublime.
Alors, ami, deviens meilleur dans tout ce que tu es et fais.
Là est véritablement ton seul devoir.
Te créer toi.
Tout l’Art est là.
Du feu en soi.