Les mouvements de Peinture ont disparu en grande partie avant et après la seconde guerre mondiale. Eclatée ensuite dans la pensée par le marché de l’Art contemporain. Celle-ci vit essentiellement par le Marché, pour le Marché, par des records incroyablement élevés ; Champagne et petits fours. A l’image du monde financier, des acheteurs mettent de l’argent dans les œuvres et chefs-d’œuvres pour prétendre à un bon retour sur investissement, ce que l’on peut comparer à de l’actionnariat.
elui où la pensée était intimement liée à la création ; une méditation philosophique parfois du mysticisme, les écarte d’une possible “réussite”. Les grandes œuvres se maturent et pour cela, elles ont besoin de la part de solitude de leur créateur et d’une certaine légèreté par rapport aux enjeux de notre Temps. Aussi, sa pensée est essentiellement tournée vers l’œuvre : Qu’est-ce qu’une bonne œuvre et comment la rendre excellente ?
Cette pensée amena de grands artistes, avec une manière extrêmement personnelle de pratiquer leur art ; ce que l’on appelle art véritable. Celui guidé par un impératif, un dévouement, et une pratique originale, une vision, une pensée, une réflexion. Quelque chose parfois même d’indéfinissable. Ces peintres et ses mouvements ont été si forts que la Peinture fut parfois même considérée comme morte.
Partant de ce constat, en ce début de 21ème siècle, il m’apparait essentiel pour les nouveaux artistes de renouer avec un esprit révolutionnaire. Ce qui implique de se couper de la pensée du temps. Celle-ci donc guidée par le Marché et un besoin de reconnaissance immédiat ; du court terme. L’objectif étant de faire table rase de cette pensée, comme certains mouvements le firent avec les considérations de leur temps, des impressionnistes au Blue Reiter en passant par Cobra, et illustrés par tant d’autres grands artistes, qui ne faisaient pas nécessairement partie d’un groupe. Tout cela n’étant pas cloisonné à la seule peinture mais aussi aux différentes pratiques. L’être humain étant un réceptacle multi dimensionnel, il incube pour ensuite créer de diverses manières.
Ma recherche philosophique sur l’existence, son pan existentiel, m’a amené à cette conclusion, la valeur humaine la plus haute, donnant sens total et riche à la vie : la création de lui-même et par lui-même.
Dessin de Louis Soutter