“L’Art peut-il sauver le monde?” est une question qui revient régulièrement. D’autant plus dans un monde qui se transforme par les nouvelles technologies et se délite par la guerre. Tout s’accélère et nous voyons clairement qu’une peinture emplie d’anxiété et de noirceur domine la scène. L’artiste vit avec son temps. Il en est la catalyse et le catalyseur.
Après de longues pérégrinations mentales, il est évident pour moi que l’Art n’est pas capable de sauver le monde en tant que tel. Celui-ci est un concept et il faut plutôt voir en son centre et à sa périphérie. Si nous allons par là, on peut comprendre qu’il peut nettement y contribuer en faisant rêver, en déchargeant le monde de sa tristesse, en cassant le nihilisme, en nous amenant à croire en quelque chose de plus beau.
Non dans une logique de propagande emplie de messages qui dirait “il faut un peuple plus grand” mais plutôt dans une logique d’agrandissement de l’âme humaine. Une impulsion qui nous montre la beauté tapie dans le monde. Qui nous dirait que toutes nos souffrances et les horreurs vécues ne sont pas vaines. Que la couleur nous amène à apercevoir cette utopie. Je crois bien que c’est là que les racines d’une nouvelle peinture peuvent prendre matière. Avec cette idée du supplément d’âme dans la toile.