Je pense que le plus dur pour l’artiste est ceci : il ne suffit pas d’avoir l’âme d’un écrivain, d’un littérateur, d’un poète pour créer quelque chose d’intéressant. Là se jouera le sort du créatif. Il y a un terrible travail de pensée mais aussi de recul froid quant à son œuvre.
Il y a des jours où je me vois mauvais et d’autres extrêmement mauvais. J’ai le désert à traverser du matin au soir, et les quelques oasis de réconfort que je trouve s’assèche bien vite. Je me dois donc d’avancer, d’avancer, vers un hypothétique éden ; la satisfaction.
La solitude et l’éclair, mon territoire. Soit il me frappe, soit je frappe.
Jamais je ne suis épargné. Et lorsque la tension redescend, la grande question réapparait : « ai-je été un minimum bon ? ».